Quand votre anxiété vous fait douter de vos capacités

Grand classique du drapeau rouge de nos conversations internes : l’anxiété, et la propension qu’elle a à nous faire douter de tout, et surtout de nos capacités. Pire : cette dernière a le don de transformer n’importe quelle perspective d’avenir ou moment à venir en catastrophe / ratage / summum de ce que vous pourriez faire de pire. 

Mais imaginez deux secondes si un·e ami·e ou un·e partenaire vous disait ce genre de truc quand vous évoquez une envie - à base de “t’es vraiment pas à la hauteur de ce projet”... Ne diriez-vous pas que vous êtes en train de vous faire mal parler ? Si, c’est bien ce qu’on se disait. 

Donc règle numéro 1 : faites gaffe à comment vous vous parlez et demandez vous toujours si vous trouveriez acceptable de dire ça à votre meilleur·e pote. Si la réponse est non, le red-flag est démasqué. 



Quand vous vous auto-sabotez

Suite logique du point précédent et méga red flag en vue : les comportements que vous avez avec vous-même et qui consistent (consciemment ou pas) à vous auto-saboter. 

Pour bien comprendre, prenons l’exemple d’une relation de couple toxique où votre partenaire vous ferait ce genre de bail - à base de mini-phrases balancées au compte goutte et bien perfides, qui font que vous vous dites “tu ne vas pas y arriver”. 

Donc règle numéro 2 : si vous prêtez attention à ce genre de petites phrases, vous vous rendrez vite compte que vous vous parlez avec mépris, et non avec la gentillesse que vous méritez pour donner le meilleur de vous-même. 



Quand vous vous auto-gaslightez

Oui, vous avez bien lu : il est tout à fait possible de s’auto-gaslighter. Plus encore dans nos sociétés contemporaines où l’injonction à la positivité et à la résilience peut aggraver notre manière de nous écouter. 

Pour le dire autrement : c’est comme ça que vous vous retrouvez à accepter une situation qui ne vous convient pas, parce que vous pensez que vous êtes le problème et que vous devriez faire un effort pour évoluer et vous adapter. Voilà comment vous tombez dans l’auto-gaslighting : à vouloir à tout prix accepter ce qui ne vous convient pas, vous en revenez à douter de ce que vous considérez comme légitime et de votre perception de la réalité. 

Donc règle numéro 3 : pour éviter de vous mettre le cerveau en Y, une seule solution : fact-checker vos propres pensées - ce qui vous permettra de vérifier que les doutes ou insécurités que vous avez sont parfaitement fondées et que vous avez le droit à ce que vos limites soient respectées. 



Quand vous jugez votre valeur à l’aune de vos relations ratées

On se rapproche ici des traditionnels red-flags relationnels. Pourquoi ? Parce qu’une relation, lorsqu’elle a été toxique, peut laisser des traces et stigmates dans la manière dont vous vous estimez et dont vous communiquez avec vous-même. 

Exemple typique : vous sortez d’une relation malsaine où un·e ami·e / partenaire vous a fait douter de votre propre valeur… Et vous vous retrouvez à “entendre” cette petite voix, celle de l’autre, qui vous fait douter de votre valeur. Bref : vous avez absorbé le point de vue de l’autre au point où vous n’arrivez plus à savoir ce que vous voulez / ressentez. 

Ce qui nous amène à la règle numéro 4 : personne n’a le droit de vous dévaluer et de vous faire douter de ce que vous valez. Vous pouvez en ce sens, et si cela vous aide, faire ce petit exercice tout simple : prenez une feuille blanche et notez d’un côté ce que l’autre personne a pensé de vous, et de l’autre, ce que vous pensez ou pensiez avant de la rencontrer. Faites le tri, et kiffez. 



Quand vous vous forcez à faire des trucs pour faire plaisir aux autres

On vous voit, les people pleaser. Et on sait bien que vous pouvez vous faire une mission de faire plaisir aux autres, quoiqu’il en coûte (y compris votre santé mentale ou votre personnalité). Voici donc un red flag largement répandu et sur lequel il est bon de s’attarder - aka tous les moments où vous vous forcez à faire des trucs que vous n’avez pas forcément (ou pas du tout) envie de faire, parce que vous arrivez à vous auto-convaincre que “non mais ça va pas me coûter grand chose puis ça lui fait tellement plaisir, t’sais.”

Le problème dans l’histoire, c’est que vous devenez rapido cette personne qui ne sait pas / n’ose pas poser ses limites… Ce qui est la porte ouverte à vous faire court-circuiter par les désirs des autres. 

Donc règle numéro 5 : faites attention à la façon dont vous pouvez prioriser les autres et dont vous vous négligez. Pour ce faire, toujours la même technique : imaginez qu’un·e partenaire vous oblige constamment à faire des choses que vous ne voulez pas… Vous considéreriez ça comme un red flag, n’est-ce pas ? 



Quand vous vous comparez aux autres pour vous dévaluer 

C’est un red-flag classique qu’on retrouve dans les relations romantico-sexuelles toxiques : quand l’autre vous compare à d’autres personnes pour vous dévaluer et vous dire que vous n’êtes pas comme il le faudrait. 

Résultat : si on n’accepte pas ça de la part d’un·e partenaire ou ami·e, pourquoi est-ce qu’on passerait notre temps à se faire du mal en se disant que les autres sont tellement mieux que nous (parce que plus maigres, plus riches, plus intelligents…) ? Il faudrait donc, dans l’idéal, être capable de reconnaître tous les efforts et progrès que nous faisons. Les traumas que nous surpassons. Les victoires que nous décrochons. 

Donc règle numéro 6 : plutôt que de vous comparer aux autres (que vous fantasmez), faites ce petit exercice tout simple : comparez-vous à votre “ancien vous” (d’il y a 2 mois, 5 ans, 10 ans…), et vous verrez. À la clé ? Réaliser que vous avez progressé et que vous avez de quoi être fière de vous. C’est tout. 



Quand vous vous auto-rejetez 

Toustes celleux qui ont un déficit d’estime d’elleux-même le savent : s’auto-rejeter est quasiment un rituel quotidien, à base de “je suis un·e moins que rien”. Le truc ? C’est qu’une fois que cette mécanique mentale (bien huilée) s’est mise en place, on a clairement du mal à en sortir. Parce qu’on voit tout par le prisme de l’anxiété (cf le point 1) et qu’on développe bien souvent une tendance pathologique à l’overthinking. 

En d’autres mots : plus vous vous auto-rejetez… Plus vous trouverez des arguments (faux, pourtant), pour justifier votre comportement et vos conversations mentales bien vénères. 

Ce qui nous amène à la règle numéro 7 : pour bloquer la grande machine de l’auto-dévaluation, une seule solution : se jeter tête la première dans le grand bain de tout ce qui vous fait peur… Ce qui en revient à vous dire que vous devez arrêter de réfléchir et vous mettre à agir. Si on parie que vous vous rendrez compte au passage que vous êtes capable de tellement plus que ce que vous pensez ? Oh que ouais.

 

I.Maalèj